II) Mise en evidence de l'influence de l'odorat et de la vue sur la perception du goût
B) La vue a une influence sur notre perception du goût
Dans la vie de tous les jours, l’influence de la vue est très manifeste. Nous allons vous donner quelques exemples :
1) Les aliments bleus :
![Photo](/uploads/1/6/4/9/16496212/705397575.jpg?120)
Le bleu est peu présent dans la nature, c’est pourquoi il est souvent associé à du poison, car dans la nature les êtres vivants de couleur bleue sont très souvent empoisonnés. Par exemple, la grenouille a flèche empoisonnes est une parfait témoin ; hautement toxiques aucun prédateur est attiré par leur forte couleur bleue. Ainsi, rares sont les aliments bleus, car le consommateur ne leur ferait pas confiance.
2) Le sirop de menthe :
Naturellement, le sirop de menthe est blanc translucide. Mais cela ne correspond pas aux attentes du consommateur : le sirop de menthe serait trouvé moins bon s’il était blanc. C’est pourquoi des colorants verts sont ajoutés.
3) Les bonbons :
Si l’on donne un bonbon jaune à un enfant n’aimant pas le goût citron, il est évident que ce dernier, avant même de connaître le goût réel du bonbon, refusera de le manger.
Tous ces exemples montrent que le rôle de la vue est très lié à la mémoire. En effet, il faut que les aliments aient une couleur qui corresponde à leur goût car dans le cas contraire, il y a une contradiction entre le message porté par le goût et celui porté par la vue. Les goût sont associés à des couleurs : le goût de la menthe est vert, celui du citron est jaune. Ces couleurs correspondent aux goûts directement issus de la mémoire. En fait, le fait que la menthe ait toujours été perçue en même temps que la couleur verte fait que ces deux perceptions sont liées. La vue n’aurait donc pas à proprement parler une influence sur le goût. Mais elle influencerait sa perception, en ajoutant un signal supplémentaire, donc la teneur serait différente et très liée à la mémoire.
Tous ces exemples montrent que le rôle de la vue est très lié à la mémoire. En effet, il faut que les aliments aient une couleur qui corresponde à leur goût car dans le cas contraire, il y a une contradiction entre le message porté par le goût et celui porté par la vue. Les goût sont associés à des couleurs : le goût de la menthe est vert, celui du citron est jaune. Ces couleurs correspondent aux goûts directement issus de la mémoire. En fait, le fait que la menthe ait toujours été perçue en même temps que la couleur verte fait que ces deux perceptions sont liées. La vue n’aurait donc pas à proprement parler une influence sur le goût. Mais elle influencerait sa perception, en ajoutant un signal supplémentaire, donc la teneur serait différente et très liée à la mémoire.
1) Expérience n°3 : crêpes colorées
![Photo](/uploads/1/6/4/9/16496212/185594.png?300)
Cette expérience consiste à cuisiner des crêpes de différentes couleurs, qui ont cependant toutes le même goût, de les faire goûter à des cobayes et de leur demander le goût qu’ils perçoivent. Ce que nous espérions en réalisant cette expérience est que les couleurs des crêpes aient une influence sur la réponse des cobayes afin de démontrer que la vue a une certaine influence sur notre goût. Cependant, cela n’a pas été le cas, l’expérience a été un échec. En effet, sur les 35 personnes interrogées, 33 ont affirmé qu’elles avaient toutes le même goût et 2 ont trouvé qu’elles avaient des goûts différents. Nous avons tout de même eu le droit à des affirmations comme quoi certaines étaient plus sucrées que d’autres. Cette expérience n’a pas fonctionné car il n’est pas commun de manger des crêpes bleues, vertes ou rouges et donc le goût de ces crêpes n’est pas associé à une couleur dans leur mémoire. Nous aurions dû réaliser cette expérience avec des jus de fruit, cela aurait sûrement mieux fonctionné dans la mesure où un jus de fruit orange est immédiatement associé au goût orange, de même qu’un jus de fruit rouge est associé à la tomate par exemple.
2) Quatrième expérience : un même chocolat sous deux formes différentes
Cette expérience consiste à prendre deux plaquettes de chocolat, en laisser une dans son emballage et à « abîmer » la deuxième, c’est-à-dire la gratter, casser en petits bouts et la mettre dans un bol. On présente ensuite le chocolat sous ces deux formes à un cobaye, il doit goûter les deux en se rinçant la bouche entre chaque dégustation et donner, sur une échelle de 0 à 10 la différence entre les deux chocolats. Ce que nous espérions en réalisant cette expérience est que les personnes interrogées perçoivent une différence de goût entre les deux « différents » chocolat, étant trompés par la vue. Sur les 35 personnes interrogées, toutes sauf une ont perçu une différence de goût. La très grande majorité est donc tombée dans notre piège.
Chocolat sous sa forme « abîmée »
![Photo](/uploads/1/6/4/9/16496212/5661034.png?335)
Chocolat sous sa forme normale, dans une plaquette
![Photo](/uploads/1/6/4/9/16496212/2058006.png?319)
Histogramme représentant le nombre de réponses en fonction de l’échelle de 0 à 10 (0 étant aucune différence entre les deux chocolats et 10 différence maximale)
![Photo](/uploads/1/6/4/9/16496212/7290860.png?654)